Mines et mineurs de charbon

À l’occasion de la refonte de son site internet, les Archives nationales du monde du travail, situées à Roubaix depuis 1993, proposent l’exposition virtuelle Mines et mineurs de charbon. Structurée en trois parties, L’exploitation du charbon, Le peuple de la nuit et Les difficultés et les crises, l’exposition permet d’appréhender les nombreuses facettes de l’exploitation minière dans le Nord et le Pas-de-Calais.

L’abondance des images – photos, affiches, cartes postales – et la clarté du texte rend le site passionnant pour le grand public. Après un rappel historique de la naissance des compagnies minières, avec la Compagnie d’Anzin (Nord) fondée en 1756, l’exposition s’intéresse aussi bien aux techniques d’extraction du charbon qu’au capitalisme minier en montrant les étroites relations entretenues par la firme Rothschild Frères avec les houillères, notamment les compagnies minières de Decazeville (Aveyron) et La Grand’Combe (Gard). L’exposition évoque également les conditions de travail, l’immigration, les luttes syndicales et la vie quotidienne.

Soulignons enfin que l’exposition met en évidence deux parcours individuels, celui de Louis Mercier, né à Anzin en 1856, d’abord ingénieur des mines à la direction de la Compagnie des mines de Béthune et qui finira président de la Chambre des houillères du Nord et du Pas-de-Calais et président de la Société des ingénieurs civils de France en 1913. Le second parcours est celui de Henri Martel, entré à la mine comme galibot à 12 ans, élu en 1929 délégué mineur du puits Notre-Dame d’Aniche, puis secrétaire général de la Fédération nationale du sous-sol de la CGT pendant les années 1950. Il mènera parallèlement une carrière politique, élu une première fois député du Parti communiste en 1936 puis de nouveau 1945 et à plusieurs reprises jusqu’en 1967. Il sera également maire de Sin-le-Noble de 1945 à 1948, puis de 1959 à 1977.

 



Citer ce billet
Stéphane Chaudiron (2021, 27 février). Mines et mineurs de charbon. MémoMines. Consulté le 29 mars 2024, à l’adresse https://doi.org/10.58079/rd1p

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